SaintéExpress 2016: Avant-goût de la SaintéLyon

L’ESPRIT TRAIL, l’esprit solidaire

H-quelques heures:

Il est samedi. Après un petit-déjeuner maison avec mon super cake protéiné chocolat, il est temps de prendre le train pour rejoindre Lyon et la halle Tony Garnier en début d’après-midi.

Arrivé sur Lyon, et les formalités du style Airbnb terminées, je file retirer mon dossard. La halle Tony Garnier est organisée en village exposants autour d’une grand arche d’arrivée lumineuse. Les gradins orientés vers l’arrivée, l’ambiance  est donnée, l’organisation démontrée.

Tandis que certains profitent des stands pour acheter le dernier équipement, des dernières remises, d’autres dorment et prennent des forces.

Pendant ce temps, je suis dans la petite file d’attente, où l’organisation va me remettre mon package. Dossard type chasuble et une superbe paire de chaussette (avis amateurs: ne jamais courir avec des chaussettes neuves non lavées). 

Le dossard en mains, place à la pasta party maison et au dernier check du camelback avec Thomas (trailer d’une nuit comme moi) et nos chéries qui nous ont suivi sur la saintésprint.

Nous retournons à la halle Tony Garnier pour retrouver le bus. Sous les encouragements des lyonnais que nous croisons dans la rue et au métro. Héros d’un soir ??

A l’arrêt de bus, nous prenons direction sainte Catherine pour le top départ de la version 44km Saintexpress (contre 72km de la saintélyon initialement prévu mais changement pour raisons professionnelles ). Je ne sais d’ailleurs pas si le fait de  changer de parcours 72km à 44km à eu un effet psychologique, mais je suis totalement décontracté. No stress. Alors qu’il y a un an, j’étais en stress et étais très attentif au dernier mois de préparation pour mon marathon. Là, relax. img_1500

 

 

Dans le bus, nous retrouvons un Bonker, Christophe, 2 fois finisher de la sainté, qui va nous livrer ses petits conseils de course sur le parcours. Dans le bus, l’ambiance est calme. Nous profitons  alors des 45 minutes de transport pour dormir un peu. Le calme avant la tempête ?

 

Sainte Catherine, et la température proche de 0. 

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Nous y voilà. L’histoire va commencer ici. Sainte Catherine et son chapiteau où 3000 trailers vont s’élancer pour rejoindre Lyon. 44km en pleine nuit, 950m D+ / 1500m D-, sous le gel (-3°C), dans les bois et la boue.

 

Après 1h d’attente sous un chapiteau chauffé, nous rentrons dans le sas du départ et choisissons la 2ème vague de départ. C’est parti ….

Sainte Catherine-Saint Genou (10km environ)

Le départ lancé, nous prenons un rythme souple pour ne pas nous « claquer » sous le froid et profitons des applaudissements des habitants, nombreux à 23h00 dans le froid. Un grand merci à vous si vous me lisez.  Sur ces 10 premiers kilomètres, il faut s’acclimater au run de nuit sur terrain accidenté; et prendre ses repères avec Thomas pour ne pas nous perdre de vue. Thomas tu es là ?? Christophe ??  Puis au bout de quelques minutes de repérage, place au run.

Saint-Genou à Soucieux en Jarrest: Le coup d’arrêt

Après un premier ravitaillement avorté (pas de gobelet pas de boisson…. et j’ai oublié mon gobelet grrr !!!) donc rapide, nous avons repris le sentier pour nous mener à Lyon. Le parcours est de plus en plus accidenté, et observons des chutes assez nombreuses.

Sur ce parcours, l’attention est double. Dès que l’on souhaite profiter du paysage, la torsion de cheville nous rappelle à quel point la sainté est technique. Le gel rend les cailloux glissant, les souches sont de réels pièges et le manque de visibilité couronne le tout. Il faut vraiment être alerte et avoir de bons réflexes. Attention, qui après plusieurs heures de course (2h53 pour parcourir 25km) me lasse. Les km 20 m’ont été mentalement difficile et je remercie Thomas pour son soutien. A ce moment là, l’envie de tout arrêter m’a traversé l’esprit. Il fait nuit, on voit rien !! Ça me saoûle !!! J’ai mal aux jambes, pas prêt de faire l’Ironman…. etc.  Du grand JB énervé !!

De Soucieu en Jarrest à Chaponost: Résistance 

Sur ce tracé, le terrain n’est plus accidenté et plutôt roulant. Le gros ravitaillement de Soucieu a fait du bien au moral. Et je suis reparti de plus belle. Les jambes sont lourdes (notamment par les descentes qui usent contrairement à ce que l’on pourrait croire), les anciennes blessures se réveillent. Le rythme a baissé, les autres trailers marchent autour de nous. Nous ne sommes pas seuls dans le dur. On ne lâche pas !! Arrivée à Chaponost, dernier ravitaillement, nous en profitons pour boire du chaud (toujours pas de gobelet mais avons découpé le cul d’une bouteille… Macgyver était en nous). Mes pieds sont en feu. Je desserre les baskets le temps de me ravitailler. Que ça fait du bien !!

De Chaponost à Lyon: Dernière ligne droite

Après un dernier ravitaillement, rapide car nous souhaitions en finir, les 10 derniers kilomètres m’ont été très plaisant. Hormis des douleurs aux jambes, je n’ai pas pris le mur. Le moral était bon. Certainement, psychologique.

Dans les 5 derniers km, nous retrouvons le bitume, annonçant une arrivée proche. Après la descente de la mulatière par des escaliers (Urban trail en plus !!), nous longeons les quais du Rhône vers la confluence pour arriver à la halle Tony Garnier. Les encouragements sont nombreux, et nous donnent des ailes.

Je franchis la porte d’entrée de la halle, longe le sas sur le tapis annonçant l’arrivée proche. 2-3 shooting par les photographes postés sur le final, et je franchis l’arche.

Je suis FINISHER d’une aventure humaine et sportive formidable. Et fier d’intégrer la famille des trailers.

 

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